Clair-obscur à Rio

Éd. Trois, Laval, 1998, 163 p.

Résumé

Partie à l’aventure en Amérique du Sud, une jeune journaliste québécoise découvre, au sein des braises du Brésil, outre un pays singulier et ses moeurs, l’amour avec un moine bouddhiste. Une relation amoureuse initiatique, semée d’embûches.

Latine d’Amérique du Nord, j’ai embrassé à tout rompre le Brésil mythique, en écartant les clichés du carnaval et du football.

Extrait

« Rio de Janeiro hurlait en gesticulant. La canicule s’époumonait. Les buildings crânaient, victorieux, après avoir délogé cottages et demeures coloniales. Dans les cages des immeubles retentissaient les transistors criards des domestiques. Les enseignes lumineuses au néon de l’avenue Notre-Dame-de-Copacabana trompetaient. Les autos des cariocas et les étals des vendeurs ambulants assiégeaient les trottoirs, astreignant les piétons à de perpétuelles contorsions. Les mendiants exposaient leurs plaies lucratives et les baigneurs, leur panse pleine. Les autobus vociféraient en exhalant des cumulus d’enfer. […]

« Christine avait entamé son exil volontaire à l’aéroport du Galeâo , dans l’aurore d’une journée de janvier. À l’approche de la trentaine, elle rompait le cordon ombilical de ses propres mains et, en cette fin des années quatre-vingt, abandonnait amant, famille et amies, souhaitant en secret trouver au Brésil l’amour idéal, le sublime, celui qui déplace les montagnes. »

 

Laisser un commentaire